D’un côté, le quartier Degroote, à Téteghem ; de l’autre, le quartier Hoche, à Coudekerque-Branche ; et au milieu, une frontière matérialisée par l’avenue Célestin-Malo. Depuis quelque temps déjà, les deux quartiers espèrent bénéficier de l’enveloppe financière de l’ANRU pour être rénovés (comme le Courghain à Grande-Synthe, par exemple). Seul hic : leur nombre d’habitants est insuffisant pour pouvoir y prétendre. Aussi, les maires des deux communes ont décidé, malgré les clivages politiques, de s’associer pour monter un dossier commun. Une démarche suffisamment rare pour être soulignée.
ANRU. Traduction : agence nationale pour la rénovation urbaine. Ce dispositif, financé par l’État et les partenaires sociaux, vise à accompagner des projets urbains globaux pour transformer les quartiers en profondeur. De quelle manière ? En réinsérant les quartiers dans la ville, en créant de la mixité sociale dans l’habitat et de la mixité par la diversification des fonctions (commerces, activités économiques, culturelles et de loisir).
Grand dam
Dans le Dunkerquois, trois quartiers ont déjà bénéficié de l’enveloppe financière de l’ANRU (lire ci-dessous). Mais pas les quartiers Hoche, à Coudekerque-Branche, et Degroote, à Téteghem, au grand dam de David Bailleul et Franck Dhersin, maires respectifs des deux communes, qui espéraient un geste de l’État lors de chaque programme pluriannuel.
En sera-t-il autrement, courant septembre, lorsque l’agence dévoilera les nouvelles zones éligibles ? Depuis qu’ils se sont associés et ont adopté une délibération lors de leurs conseils respectifs, les deux élus y croient. « Chacun de notre côté, nous n’avons pas la taille suffisante pour y prétendre. En clair, il fallait envisager une autre solution car il n’y aura que deux cents quartiers retenus par l’État. Avec une charge alourdie pour la CUD et la ville si nous ne sommes pas retenus », souligne Franck Dhersin.
Main dans la main
De son côté, David Bailleul se félicite de l’union sacrée entre sa commune et celle de Téteghem : « J’ai appelé Franck Dhersin car, ensemble, nos deux quartiers présentent les critères nécessaires pour intégrer l’ANRU. La délibération que nous avons adoptée nous autorise donc à mener toute action commune pour obtenir, du président de l’agence, l’inscription associée des deux quartiers. Cette démarche démontre que, même si nous ne sommes pas forcément du même bord politique, nous avons le souci de travailler main dans la main, dans l’intérêt de nos populations. » La semaine dernière, les deux communes ont commencé à préparer en commun le montage du dossier. Pour une réponse positive courant septembre ?
Les quartiers
1 800
Le nombre d’habitants du quartier Hoche, à Coudekerque-Branche.
1 200
Le nombre d’habitants du quartier Degroote, à Téteghem.
