Le maire est ancré dans l’histoire de France depuis des siècles, élu depuis la Révolution française. La mairie est elle aussi bien identifiée des habitants, qui s’y rendent pour leurs enfants, leur logement ou leur cadre de vie, pour y trouver de la solidarité et une oreille attentive à leurs problèmes du quotidien.
Voilà pourquoi il faut défendre le rôle et l’action des communes. La participation aux élections municipales, la plus élevée avec la présidentielle, illustre bien l’intérêt des habitants pour cet échelon de proximité. Aujourd’hui, sous prétexte d’économie ou de simplification, les mairies sont mises à mal. Nous sommes bien placés, dans le Dunkerquois, pour savoir que les intercommunalités ont permis de développer les territoires.
Mais il ne faut pas se précipiter ne si tromper. Nous ne croyons pas à un avenir où des « supra-communalités » supplanteraient les mairies et éloigneraient les centres de décisions des préoccupations des habitants, où la technostructure prendrait le dessus sur la connaissance fine des enjeux et des attentes. Il faut encourager une intercommunalité forte, dynamique, capable de mener des projets ambitieux et de gérer des problématiques à grande échelle, comme elle le fait déjà pour le traitement des déchets ou le développement économique.
Mais dans cette intercommunalité, chaque ville doit pouvoir conserver son identité propre, faire entendre ses particularités, liées à sa situation géographique ou son histoire par exemple. Le travail mené sur les schémas de mutualisation est à cet égard lourd de sens. Bien sûr, au moment où les ressources des collectivités s’amenuisent au fil des baisses de dotations de l’Etat, il est nécessaire de réfléchir à des mesures permettant des économies, et de rationaliser le fonctionnement de services.
Des cadres doivent être posés pour éviter l’anarchie en termes d’urbanisme ou de transport par exemple. Mais les communes doivent aussi conserver leur liberté d’agir pour l’avenir.