C’est un événement rarissime qui se produira le 19 septembre : une manifestation des maires, déclinée dans toute la France, pour alerter sur les conséquences de la baisse massive des dotations de l’Etat.

Toutes les collectivités subissent de plein fouet, depuis deux ans, désormais, ce rabotage de leurs moyens au nom du redressement des finances publiques. Cette responsabilité, nous l’assumons pour ne pas avoir à la transmettre aux générations futures. Mais l’effort demandé aux collectivités locales est insupportable, car c’est à cet échelon de proximité que se maintiennent les liens de solidarité, que se règlent les questions du quotidien et du vivre ensemble.

De nombreuses villes ont déjà dû faire des sacrifices : baisser les subventions aux associations, fermer des équipements publics, renoncer à des événements culturels ou populaires qui apportaient un peu de bonheur à la population… Tout aussi grave sinon plus, les communes ont dû limiter leurs emplois (souvent au détriment des contrats aidés qui ont besoin d’un coup de pouce pour se relancer, ou des jeunes qui doivent financer leurs études), et réduire leurs investissements, avec un impact direct sur la santé des entreprises.

La CUD n’a pas été épargnée, puisqu’elle a vu sa dotation générale diminuer de près de 5% en 2014, un taux qui augmentera jusque 2017. Elle est donc aussi amenée à réaliser des choix douloureux.

Le 19 septembre, les maires et les élus locaux seront donc unis pour dire « ça suffit ». Dans la région, plus de 500 élus ont déjà rendu leur écharpe tricolore depuis mars 2014, un phénomène jamais vu ! En accentuant la réduction des moyens des communes en 2016 et 2017, l’Etat placerait les populations et les territoires les plus fragiles dans des situations insoutenables. Et la digue de proximité céderait inexorablement, avec des dégâts considérables.

 

 

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