Nous ne céderons jamais à la bataille des chiffres. Car les chiffres ne mentent pas, les faits sont têtus, et les collectivités que nous administrons ne peuvent pas être tenues responsables de la crise des finances publiques.
Premier rappel : ce ne sont pas les communes qui sont à l’origine de l’augmentation de la taxe foncière que nos concitoyens déplorent depuis plusieurs années. Le montant à payer est impacté uniquement par l’augmentation des bases locatives fixées par l’État, en hausse de 7,1 % en 2023 et de 3,9 % en 2024 ! Pendant ce temps-là, les villes ont fait un effort de rigueur : en 2024, pour toutes les communes de la CUD, c’est 0 % d’augmentation ! Nombre de villes du Dunkerquois n’ont pas augmenté le taux d’imposition, fixé par les communes, depuis plus de 15 ans. L’État devrait avoir l’honnêteté de le reconnaître, au lieu de laisser planer le doute et de jeter l’opprobre sur les villes.
Ce ne sont pas les collectivités qui génèrent la dette
Deuxième rappel : ce ne sont pas les collectivités qui endettent la France ! Plus de 80 % de la dette publique française vient de l’État (source Insee). La dette de l’État est de 3 300 milliards d’euros (nous serons cette année le plus mauvais élève de la zone euro).
La tentation est grande pour un État qui ne maîtrise pas ses dépenses de venir ponctionner les élus locaux qui, très souvent, ont une gestion rigoureuse. Globalement, nos communes sont bien gérées. Et pourtant, ce sont nos collectivités que l’État veut raboter de 5 milliards ! Comme si on sanctionnait les « bons élèves » au lieu de les encourager.
Il y a la volonté d’essayer de faire croire que la dette publique serait due aux Collectivités Locales. Ce n’est bien sûr pas le cas ! Les communes sont dans l’obligation de présenter des budgets équilibrés ! À l’inverse, l’État n’a quasiment jamais équilibré ses comptes depuis les années 1970.